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L’Ecole 42 ? Mais qu’est ce que c’est que cet OVNI ?
Une école sans profs, ni cours, ni diplômes ?
Ça existe ça ?🤔
Et oui ! L’Ecole 42 existe bien.
Elle a d’ailleurs été classée 2ème meilleure école de code du Monde en 20191.
Cela faisait longtemps que j’avais envie de vous parler de la pédagogie de cette école pas comme les autres. D’après les recruteurs, les développeurs qui sortent de 42 sont très appréciés pour leur technicité, leur créativité et leurs fortes capacités d’adaptation.
Ces élèves 3.0 n’ont visiblement pas de difficultés à faire leur place dans la nouvelle économie.
Quel est leur secret ?
J’étais curieuse de savoir si nous pouvions nous inspirer de leurs parcours et de leurs façons d’apprendre pour, nous aussi, nous épanouir dans nos études et nos vies professionnelles.
Je suis donc directement allée à la source et j’ai parcouru le livre « Apprendre 3.0 » fraîchement écrit par Nicolas Sadirac, inventeur de cette pédagogie et fondateur des 2 écoles à l’origine de 42, l’EPITA et l’EPITECH.
Bon, pour tout vous dire, ce visionnaire génial a malheureusement été au cœur d’un scandale qui a quelque peu terni l’image de l’Ecole😞.
Il a depuis démissionné et cédé sa place à une directrice tout aussi engagée et dynamique, Sophie Viger qui se bat pour redorer le blason de l’Ecole et continuer à innover en matière de pédagogie.
Mais, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.
Même si vous n’avez pas du tout envie de devenir un codeur frénétique, je vous encourage à lire la suite de cet article.
Les ingrédients qui font la réussite de 42 sont une belle source d’inspiration pour qui veut prendre son éducation en main et se donner une chance de trouver sa place dans le Monde d’aujourd’hui.
Je partage avec vous les principaux enseignements que j’ai retirés de cette lecture. Après avoir lu cet article, vous aurez en tête des idées d’action pour mieux apprendre tout au long de votre parcours et devenir vraiment compétent dans votre domaine.
Cet article est un peu plus long que mes autres posts. Comptez 15 à 20 minutes de lecture. Vous pouvez le lire en plusieurs fois.
Vous trouverez dans chaque partie une rubrique « 🎬A vous de jouer » qui vous permettra d’appliquer les principes de l’Ecole 42 dans votre quotidien.
Au programme :
I- Naissance de l’Ecole 42, une école pas comme les autres II- Apprendre sans cours III- Apprendre sans profs IV- Etre libre de son emploi du temps V- Apprendre en projet avec ses pairs VI- L’Ecole 42, une école de la pratique avant tout VII- Apprendre avec les nouvelles technologies |
Suivez le guide …
I- L’Ecole 42, une école pas comme les autres
« A vous de créer votre avenir, 42 vous donne les codes… »
Xavier Niels, patron de Free
Naissance de l’Ecole 42
Un jour, Xavier Niels, patron de Free entend parler des prouesses d’une de ses nouvelles recrues, une développeuse visiblement très talentueuse.
Très naturellement, Il décide de la rencontrer pour en savoir plus.
A sa grande surprise, la jeune femme lui raconte que, dans son dernier job, elle vendait des hamsters dans une animalerie.
Elle n’a jamais brillé à l’école. Elle était ce qu’on appelle communément une décrocheuse scolaire.
La chance lui sourit lorsqu’on lui propose d’intégrer la Webacadémie fondée par Nicolas Sadirac, programme spécialement conçu pour les jeunes en difficultés.
Xavier Niels rencontre alors le créateur de la Webacadémie et découvre les méthodes d’apprentissage innovantes qui ont fait de cette jeune femme en échec scolaire, une développeuse hors pair.
Le patron de Free regrette la pénurie de développeurs informatiques.
En 2013, Il donne alors carte blanche à Nicolas Sadirac et débloque des financements pour former 10 000 développeurs en 10 ans.
Le projet de l’Ecole 42 prend vie.
Les fondamentaux de l’Ecole 42
Xavier Niels et Nicolas Sadirac ont la conviction que le système éducatif traditionnel français est obsolète.
Il ne prépare pas suffisamment les élèves à relever les défis auxquelles font face les entreprises, à savoir la rapidité d’évolution et la complexité du Monde actuel.
Ils veulent former des informaticiens pragmatiques, ouverts, créatifs, et autonomes.
L’Ecole 42 est donc une école en informatique entièrement gratuite, ouverte à toutes et à tous sans condition de diplôme et accessible dès 18 ans :
« La pédagogie est basée sur le peer-to-peer learning (apprentissage avec les pairs): un fonctionnement participatif, sans cours, sans professeur, qui permet aux étudiant(e)s de libérer toute leur créativité grâce à l’apprentissage par projets. »
Aujourd’hui, L’Ecole 42 a ouvert 3 campus en France, 1 dans la Silicon Valley et 18 autres dans le monde entier.
Pour entrer à l’Ecole 42 , il faut plonger dans la Piscine
Tout le monde a sa chance à 42 : les seniors en reconversion, les décrocheurs scolaires, les diplômés malheureux, les femmes au foyer, les nuls en informatique, les étudiants sans le sou…
Il faut pourtant se battre pour faire parti des heureux élus.
La première étape consiste à passer des tests de logique et de mémoire chronométrés en ligne. Si l’on est sélectionné, alors on peut s’inscrire au test d’admissibilité grandeur nature appelé La Piscine.
Kézako ?
La Piscine c’est 2500 candidats qui plongent ensemble dans le grand bain et qui vont coder 7 jours sur 7, parfois 24h sur 24, un maximum de projets pour figurer sur la liste des admis.
Pas de cours, pas de profs.
Leur seule ressource : un ordi, leur cerveau mais aussi les cerveaux de leurs camarades codeurs puisque l’entraide et le partage sont autorisés.
Cette épreuve marathon très prenante (et parfois contestée !) permet de sélectionner les candidats les plus motivés et les plus débrouillards.
Les débouchés de l’Ecole 42
Sur le site de l’Ecole, on peut lire que la formation permet d’accéder à tous les métiers du numérique, y compris ceux qui n’existent pas encore.
En effet, un développeur à 42 est capable d’appréhender n’importe quel langage de programmation et d’intégrer sans difficultés toute forme d’équipes projets innovantes.
En 2017, l’école affichait un taux d’insertion professionnelle de 100 %, avec un salaire annuel moyen compris entre 40 000 et 50 000 euros selon Nicolas Sadirac2.
Wouhahou ! 😲
Mais à quelle moulinette passent les élèves de 42 pour devenir ces super développeurs que les entreprises s’arrachent à leur sortie de formation.
Décortiquons tout cela.
II- Apprendre sans cours
“Si on ne change pas notre façon d’enseigner, on aura des problèmes dans 30 ans. On ne peut pas apprendre à des enfants à concurrencer des machines. Il leur faut apprendre des choses utiles comme croire , penser indépendamment, travailler à plusieurs, s’intéresser aux autres […] enseigner aux enfants le sport, la musique ,la peinture, l’art, pour être sûrs d’être différents des machines. »
Jack Ma, PDG d’Alibaba
L’acquisition de connaissances, c’est pour les machines !
Nicolas Sadirac est catégorique : Pourquoi s’obstiner à vouloir mémoriser des informations alors qu’internet fait très bien le job ?
Selon lui, grâce à l’intelligence artificielle les outils de gestion de connaissance vont pouvoir fournir des réponses de plus en plus ciblées à des question de plus en plus complexes.
Ceci est d’autant plus vrai dans le domaine informatique où les langages évoluent sans cesse. Un codeur de 2012 qui n’auraient pas mis à jour ses connaissances serait complètement perdu en 2020.
Plutôt que de vouloir rivaliser avec les machines en essayant d’emmagasiner par cœur des données qui seront très vite dépassées, Nicolas Sadirac encourage ses élèves à apprendre à exploiter les données, à être créatif et à savoir bosser avec les autres pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés.
Exit les cours magistraux !
A l’Ecole 42, il n’y a donc pas de cours magistraux ni d’interros écrites sur les cours.
Les élèves construisent leur Savoir par eux-mêmes, grâce à leurs propres recherches, leurs propres interactions et par leurs essais/erreurs.
Pour Sadirac, les cours magistraux rendent paresseux.
On apprend ce que nous donne le prof, on est évalué sur ce qu’on a appris. Le terrain est connu, il y a zéro prise de risque.
Malheureusement, en se formant ainsi, le jour où l’élève se retrouve face à un problème inédit (le pain quotidien de l’entreprise !), il peut très vite être perdu.
L’auteur d' »Apprendre 3.0″ considère que notre système éducatif cherche avant tout à normaliser les jeunes alors que l’avenir a exactement besoin du contraire :
« Pour rendre les choses « gérables », on extrait l’essence même de l’humanité au risque de fabriquer de « mauvais robots » et de se priver d’innovation ».
🎬A vous DE JOUER
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III- Apprendre sans profs
Les élèves d’aujourd’hui ne sont plus les élèves d’hier
Quand un élève veut savoir quelque chose aujourd’hui, il va sur Youtube, il regarde des vidéos de prof en ligne ou joue à des jeux vidéos.
Rude concurrence pour les profs de ‘Education Nationale !
L’Ecole 42 s’est donc affranchie de cette contrainte.
Pas de profs dans les locaux !
Si un élève a une question, il doit d’abord chercher par lui-même la réponse, d’abord en cherchant sur Google puis en consultant les autres élèves de 42.
Après toutes ces démarches, s’il n’a toujours pas résolu le problème, il est autorisé à consulter le staff de 42, celui qui crée les exercices et les projets soumis aux élèves. Autant dire, que cela arrive rarement.
Evaluation entre pairs
De même, les développeurs en herbe ne sont pas évalués par des profs. Ils se corrigent entre eux.
Un ancien de 42 témoigne3 : « Il y a deux façons d’apprendre le code : faire du code et lire du code ».
L’objectif pédagogique de 42 n’est pas d’expliquer comment résoudre le problème mais de donner les outils nécessaires pour qu’ils trouvent eux-mêmes les solutions.
Le couperet final tombe lorsque l’élève lance son programme : ça marche ou ça ne marche pas. Si ça ne marche pas, c’est zéro, peu importe le nombre de lignes de code produites.
Mickael Camus, professeur à l’EPITECH, une des écoles précurseur de 42, justifie ce système notation en expliquant qu’un projet qui ne fonctionne pas complètement est de toute façon un projet inutilisable en entreprise.
🎬A VOUS DE JOUER
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IV- Etre libre de son emploi du temps
Le cursus de l’Ecole 42
Le programme de l’Ecole 42 est calibré pour pouvoir être achevé en 3 ans.
Les enseignements sont décloisonnés temporellement. Le cursus ne se découpe pas en classe ni en année. Un étudiant va se créer son parcours personnalisé à son rythme.
Le parcours est gamifié :
Les élèves ne valident pas des années mais des niveaux d’expérience pour terminer leur formation.
Après un tronc commun, Ils pourront choisir des projets en fonction du domaine dans lequel ils ont envie de se spécialiser.
On pourrait dire qu’il existe autant de parcours différents que d’étudiants, ce qui fait la richesse des profils sortant de cette école.
Choisir son rythme
La possibilité de travailler à son rythme offre une plus grande souplesse dans l’emploi du temps.
Les élèves peuvent travailler à temps partiel, faire des stages, prendre des vacances à n’importe quel moment de l’année, s’engager comme bénévole ou faire une pause pour raisons personnelles durant leur séjour à 42.
Certains étudiants vont carburer et finir leur cursus en moins de 3 ans et d’autres pourront prendre un peu plus de temps en fonction de leurs contraintes.
Les étudiants sont libres de s’organiser comme ils le souhaitent, ce qui les responsabilise.
Ils sont pleinement artisans de leur échec ou de leur réussite.
Ils vont devoir se questionner sur les modules qui seront pertinents à parcourir durant leur cursus. Ils pourront choisir de travailler 1 heure ou 15 heures par jour suivant leur motivation.
Cela dit, si un étudiant pense pouvoir réussir à achever sa formation en passager clandestin, c’est peine perdue. Il risque le Game Over !
En effet, d’après ce que je comprends des différents témoignages d’anciens élèves que l’on peut trouver sur la Toile, la charge de travail est tout de même belle et bien importante.
🎬A VOUS DE JOUER
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V- Apprendre en projet avec ses pairs
« Pas de profs, seulement des élèves qui apprennent ensemble, se corrigent et s’inspirent mutuellement. Une méthode unique qui permet de voir que l’entraide formidable et spontanée est une force pédagogique bien trop ignorée ! »,
Alexandra, ancienne élève de 42, Silicon Valley
Apprendre avec les autres
Le Peer-to-peer Learning ou apprentissage avec les pairs est le pilier pédagogique qui a émergé à l’Epita, puis à l’Epitech. C’est ensuite devenu la règle à 42.
Imaginez les locaux de l’Ecole 42 comme une grande fourmilière où interagissent des personnes de toutes nationalités, d’âges différents, d’horizons professionnels multiples.
Cette diversité est la principale ressource d’apprentissage des élèves.
Ces collectifs intelligents de non experts libérés de toute hiérarchie seraient, selon Nicolas Sadirac, beaucoup plus performants qu’une organisation hiérarchique composées d’experts.
Les élèves finissent par être plus compétents que les encadrants !
Se confronter quotidiennement aux solutions, questionnements et divergences des autres pousse chacun dans ses retranchements, ce qui finit par produire des solutions inédites.
Vous n’êtes pas convaincus ?
Vous méritez bien une petite pause d’1 minute pour regarder cette pub humoristique qui met en scène des collectifs d’animaux et d’insectes futés😊 :
Les individus grandissent en compétences aussi bien humaines que techniques au sein d’un groupe, ce qui consolide la confiance en soi et aux autres :
« L’objectif était de nous apprendre à réfléchir, à nous structurer, à parler de nos idées, à argumenter pour convaincre et à gérer les relations avec les autres. Tout ce qui est utile pour mener un projet à bien ,peu importe la nature du projet. », Mickaël, promo 1 de l’Epitech.
Des groupes qui s’auto-régulent
Nicolas Sadirac explique aussi dans son livre « Apprendre 3.0 » que les groupes finissent par se réguler eux-mêmes.
Si un camarade est trop tire-au-flanc, bruyant ou violent, les autres le recadrent rapidement.
Le collectif gère sa diversité à l’image de ce groupe d’étudiants qui a suggéré la création d’une salle spéciale pour ceux qui aiment étudier dans le silence. Ils ont créé un programme qui déclenche automatiquement le clignotement des écrans proches des perturbateurs🤭.
Dans tous les cas, il semblerait qu’à 42, les incivilités soient rares, l’énergie étant principalement canalisée dans les projets très nombreux.
🎬A VOUS DE JOUER !Savoir travailler en projet avec des profils différents du nôtre est une compétence indispensable en entreprise, que ce soit en collectivités, dans le secteur de la santé, de l’informatique, des services. Or, au collège, au lycée, et dans certains établissement de l’enseignement supérieur, les élèves sont très peu confrontés à la démarche projet en équipe.
Vous pouvez consulter cet article pour apprendre à vivre au mieux vos expériences en groupe.
En 2017, des jeunes femmes de l’Ecole 42 ont révélé ne pas se sentir bien dans l’école en raison de remarques et comportements sexistes et insultants de certains collègues masculins (au-delà du scandale qui a entâché 42, le sexisme est malheureusement très courant dans les écoles du numérique4.😟) Après ces incidents, la nouvelle directrice de 42 a donc jugé qu’il était urgent de mettre en place de nouvelles dispositions pour que les étudiantes se sentent intégrées et sécurisées5. Elle a reposé le cadre. |
V- L’Ecole 42, une école de la pratique avant tout
La pratique précède toujours la théorie
Au début de l’aventure, le staff pédagogique de l’EPITA a observé quelque chose d’assez étonnant.
La moyenne en maths des 250 élèves entrant à l’EPITA plafonnait à 2 sur 20.
Ce n’était pas une source d’inquiétude pour l’école qui expérimentait déjà de nouvelles formes de pédagogie.
Les élèves se sont donc mis au boulot et ont travaillé sur un projet concret : la réalisation d’un programme pour une vraie chaîne de magasins.
Après avoir achevé cette épreuve pratique, ils ont réalisé un devoir sur table de maths. Résultat : une moyenne de 13 sur 20 après 4 mois en projet.
Fort de ce constat, l’équipe de l’EPITA a voulu aller plus loin et a testé 2 formules d’apprentissage :
- 1 groupe A a d’abord suivi des cours magistraux, puis a été évalué sur ces cours. Puis ils se sont consacrés aux projets pratiques. Ils ont ensuite été réévalués sur les matières des cours magistraux et sur le projet.
- 1 groupe B est passé direct en mode projet sans passer par la case cours théoriques. Il a ensuite été évalué sur les matières théoriques et sur le projet.
La moyenne des notes du groupe A à la première évaluation sur les cours théoriques était plutôt basse. La moyenne obtenue à la deuxième évaluation sur les cours était nettement meilleure. Il semblerait que le projet ait aidé à intégrer des notions.
Le groupe B qui a exclusivement fait de la pratique, a eu une meilleure moyenne de note que le groupe A pour l’évaluation théorique mais aussi pour le projet.
De même, les statistiques de l’EPITA ont montré que la réussite des élèves dans l’Ecole était en corrélation inverse avec le niveau scolaire qu’ils avaient avant d’entrer dans le programme.
En résumé, un élève qui était plutôt bon dans le système traditionnel avait plus de mal avec la pédagogie de l’EPITA.
🎬A VOUS DE JOUERIl est difficile de se concentrer sur des notions théoriques dont on ne comprend pas le sens ou que l’on ne peut conceptualiser. L’être humain apprend beaucoup mieux avec la pratique qui mobilise tous ses sens et toutes ses formes d’intelligence. L’école classique s’appuie essentiellement sur du contenu théorique et va sélectionner les élèves qui ont la plus forte capacité d’abstraction.
Exemples :
D’autres conseils concernant la pratique :
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VI- Apprendre avec les nouvelles technologies
L’intelligence artificielle va bouleverser nos vies
Pour Nicolas Sadirac, la technologie, et en particulier l’intelligence artificielle (IA), est en train de bouleverser des pans entiers de notre économie.
Il considère que c’est plutôt une bonne nouvelle et une opportunité à saisir.
Il nous explique dans « Apprendre 3.0 » que certains métiers, pourtant dits d’avenir, sont déjà en train d’être remplacés par des IA alors que nous y orientons massivement des jeunes6.
C’est le cas par exemple du métier de data scientist (chargé de la gestion, de l’analyse et de l’exploitation des données massives d’une entreprise).
L’intelligence artificielle est en capacité de remplacer tous les métiers répétitifs, anciens ou récents, intellectuels ou manuels, basés sur des protocoles bien définis. Cela concerne aussi bien l’ouvrier à la chaîne que l’informaticien.
Les entreprises auront de moins en moins besoin de sachants -exécutants dans la mesure où les ordinateurs réussissent mieux dans ce domaine.
L’avenir est selon Nicolas Sadirac aux créatifs.
Ce qui est intéressant n’est pas de savoir manier un mécanisme ou d’exécuter des consignes mais bien de trouver des solutions aux problèmes et d’inventer les outils qui vont avec.
Les développeurs de 42 incarnent pour lui ces nouveaux travailleurs qui trouveront du boulot à coup sûr alors que d’autres subiront l’évolution drastique ou la disparition de leurs métiers.
Les jeunes sont mieux préparés qu’on ne le croit
Le fondateur de 42 pensent que les jeunes sont mieux armés que nous le pensons face à tous ces changements.
Ils ont trouvé à travers les réseaux sociaux, les jeux vidéos et les multiples applis disponibles sur leur smartphone des moyens d’exprimer leur créativité, leur agilité et parfois même, leurs compétences sociales.
Une étude citée dans l’ouvrage confirmerait que les jeux vidéos développent les compétences métacognitives, sociales et stratégiques des enfants. Les GAFA auraient d’ailleurs l’habitude de recruter les meilleurs joueurs dans leurs équipes.
De nombreuses études s’accordent pourtant à dire que le niveau intellectuel baisse depuis plusieurs générations.
Nicolas Sadirac précise que ce constat est biaisé dans la mesure où l’on teste les jeunes sur des critères aujourd’hui obsolètes.
Les jeunes ont développé d’autres compétences qui seront beaucoup plus utiles dans ce monde complexe où tout va très vite.
🎬A VOUS DE JOUER
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Voilà, nous avons terminé ce voyage en immersion dans l’univers de l’Ecole 42. J’espère qu’il vous aura inspiré et qu’il vous donnera des idées pour trouver les pratiques pédagogiques adaptées à votre style d’apprentissage🤸♀️✨.
Je voulais tout de même rajouter que l’Ecole 42 ne délivre pas de diplôme.
Même si les développeurs qui sortent de l’Ecole sont très appréciés pour leurs capacités à être très vite opérationnels et autonomes, il peut arriver que certains recruteurs soient frileux à l’idée d’embaucher des « électrons libres », de surcroît sans diplôme, ce qui peut être problématique pour fixer une rémunération.
Cela est assez révélateur de la maturité des entreprises en question en terme de management et d’innovation.
Nous sommes en période de transition entre 2 mondes :
Un système hiérarchique et contrôlant et un système collaboratif valorisant la créativité des individus et des collectifs.
Toute la difficulté est de savoir jongler pour trouver son chemin professionnel dans ce contexte.
Alice est une jeune étudiante en 2ème année à Sciences Po qui a intégré en parallèle l’Ecole 42. Elle nous ouvre la voie :
« Mon double cursus 42/Sciences Po me permet de mieux appréhender le monde, de mieux le décoder.[…]42 m’a permis de devenir plus autonome : A Sciences Po, j’applique la méthode 42, je ne vais jamais aux cours magistraux, je travaille toute seule. J’y ai aussi développé une forte capacité d’adaptation : lorsqu’un problème se présente, je le regarde sous tous ses angles et établis mes réflexions en conséquence du type de problème.
[…] je pense que Sciences-Po m’apprend à penser, mais que 42 m’apprend à penser par moi-même. »
🎬A vous de jouer et de développer votre propre style pour apprendre toute votre vie et vous construire un parcours sur mesure 😊!
En attendant, quel principe de la pédagogie de 42 vous a le plus inspiré ? Partagez dans les commentaires !
A bientôt sur Learneuse.com !
Pour aller plus loin :
- Vous pouvez lire le livre « Apprendre 3.0 » par l’inventeur de la pédagogie d’EPITA, EPITECH, L’ECOLE 42 et ZONE O1, Nicolas Sadirac
Références :
- 1 Le classement des écoles d’informatique
- 2 Statistiques d’insertion de l’Ecole 42
- 3 Témoignage d’Adrien ,ancien de 42
- 4 Le sexisme dans les écoles du numérique
- 5 Les mesures prises par Sophie Viger, nouvelle directrice de 42, pour lutter contre le sexisme
- 6 Ces domaines où l’intelligence artificielle dépasse déjà l’homme
Cet article est le n°31/52 du défi: “52 idées à explorer pour aider vos 12-25 ans à trouver leur voie”
À toi la réussite pro sans pression !
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Merci pour ce résumé bien détaillé. J’ai un ami qui a fait ses études à Épitech, ou du moins les a commencé car il a trouvé du boulot avant la fin de sa deuxième année et a décidé de quitter l’école pour travailler. Depuis il n’a cessé d’évoluer dans son entreprise et est très heureux de ce qu’il fait. Au final, sur son CV, il n’a que son bac qu’il a eu au rattrapage ! Par contre, je me souviens que s’il m’avait dit avoir beaucoup appris car les projets étaient très intéressants, l’ambiance globale ne lui plaisait pas. Je ne sais pas si ça a changé mais à l’époque (2010), il y avait surtout des gars.
Coucou Aurélie, le parcours de ton ami montre bien que cette pédagogie par projet a du bon. apparemment, il n’a pas eu du mal à trouver sa place et à évoluer dans son entreprise. Il est vrai que les principaux retours négatifs portent sur l’ambiance. Je vois un peu l’immersion à 42 comme une immersion dans une sorte de jungle. A priori, la nouvelle directrice a l’air de vouloir mettre en place des actions pour qu’il y ait plus de femmes et pour faire de l’Ecole un lieu de vie agréable. Merci Aurélie d’avoir pris le temps de nous faire part de ce témoignage.😊
Rholala… comment te dire… Ton article est une perle et tombe tellement au bon moment pour moi ! J’avais l’idée en tête mais là elle se précise tout à fait. En plus, comme je suis en train d’apprendre en autodidacte, ton article confirme mon intuition d' »apprendre en faisant ». Même si, pour me rassurer je pense (notamment suite aux commentaires des pros qui ne jurent que par l’école) j’ai lu quelques bouquins théoriques, la pratique reste au centre. En fait, comme tu le dis, l’avantage de se lancer dans la pratique c’est qu’on va chercher l’information au moment précis où on en a besoin. Donc, effectivement, on le comprend et retient mieux.
MERCI !!!
Coucou Gabrielle, quelle chance que mon article soit arrivé à toi. J’essaie justement d’encourager les initiatives comme la tienne. Oser apprendre par soi-même en pratiquant, en se lançant et puis petit à petit, quand le besoin s’en fait ressentir, aller chercher la théorie dans des livres, auprès de profs, voir s’inscrire dans une école…Le tout en ayant déjà dans ses bagages une expérience qui permettent de mieux comprendre de quoi il en retourne. La pédagogie 42 met en avant le fait que la pratique doit toujours précéder la théorie. C’est aussi la philosophie de Learneuse.😊
J’aime beaucoup cette idée d’apprendre a ce débrouiller par soi même. Et de ne plus « boire » le savoir d’un prof qui déverse ses certitudes de façon péremptoire sans les avoir interrogées sérieusement. Je ne critique pas l’ensemble du modèle scolaire (même si je le pense inadapté), je critique ceux qui affirme que c’est LE SEUL modèle valable et ne veulent pas SE remettre en question.
Bonjour Pierre Favre, l’idée est effectivement de montrer qu’il existe des alternatives au modèle scolaire existant et que nous avons tous des profils d’apprentissage différents😊. Les études montrent tout de même qu’un apprentissage actif est beaucoup plus efficace.
Hello Johanna,
Je ne connaissais absolument pas l’école 42. C’est résolument à contre-courant et responsabilise énormément les étudiants. Chouette sujet d’article et merci pour ces infos ultra détaillées et enrichissantes.
Coucou Valentine, oui c’est une initiative plutôt inédite. J’essaie d’explorer les pédagogies alternatives qui existent pour les ados et les adultes. En effet, on trouve énormément d’infos sur les pédagogies alternatives pour les petits (maternelles et primaires) et encore très peu pour les plus grands. L’idée est d’ouvrir des perspectives à tous ceux qui n’arrivent pas à trouver leur place dans le système classique. Merci !
Bonjour, j’ai encore une fois été bluffé par la qualité de ton article. Je ne connaissais pas le fonctionnement de l’école 42. C’est sans doute la preuve que la méthode d’enseignement « classique » n’est pas forcément la meilleure.
J’aimerai ton avis. Dans cet article, tu parles d’apprendre sans cours et sans professeurs. Mais d’après toi est-il possible d’apprendre efficacement sans structure ? Comme le ferait par exemple un autodidacte.
Bonjour Elias, merci pour ton retour. Pour répondre à ta question,tout dépend des besoins de chacun je pense. Dans un monde idéal, les apprentissages seraient plus efficaces si chacun pouvait avoir le choix d’opter pour la formule qui lui conviendrait le mieux à un instant T, avec ou sans structure. Parfois, nous avons besoin d’explorer librement un sujet à notre façon pour intégrer les choses (lire un livre, rencontrer un expert du sujet, regarder un documentaire), et parfois, nous pouvons nous rendre compte que prendre un cours avec un prof pourrait nous faire gagner du temps et nous éclairer. Je pense que pour qu’un apprentissage soit efficace, la pratique devrait précéder la théorie. Pour optimiser les bénéfices d’un cursus en structure (formation ,école, université), ce serait idéal de pouvoir pratiquer en parallèle (ex: l’alternance). Pour ma part, j’ai bossé pendant quelques années avant de me former à la gestion d’entreprise. Le fait d’avoir travaillé et d’avoir déjà expérimenté certaines situations m’a beaucoup aidée à comprendre et assimiler les cours. Si j’avais suivi cette formation directement après une licence, je pense que je n’en aurais rien retenu. J’espère avoir répondu en partie à ta question !😊