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Ecole 42 : peut-on apprendre et réussir sans cours, sans profs et sans diplôme ?

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Table des matières

L’Ecole 42 ? Mais qu’est ce que c’est que cet OVNI ?

Une école sans profs, ni cours, ni diplômes ?

Ça existe ça ?🤔

Et oui ! L’Ecole 42 existe bien.

Elle a d’ailleurs été classée 2ème meilleure école de code du Monde en 20191.

Cela faisait longtemps que j’avais envie de vous parler de la pédagogie de cette école pas comme les autres. D’après les recruteurs, les développeurs qui sortent de 42 sont très appréciés pour leur technicité, leur créativité et leurs fortes capacités d’adaptation.

Ces élèves 3.0 n’ont visiblement pas de difficultés à faire leur place dans la nouvelle économie.

Quel est leur secret ?

J’étais curieuse de savoir si nous pouvions nous inspirer de leurs parcours et de leurs façons d’apprendre pour, nous aussi, nous épanouir dans nos études et nos vies professionnelles.

Je suis donc directement allée à la source et j’ai parcouru le livre « Apprendre 3.0 » fraîchement écrit par Nicolas Sadirac, inventeur de cette pédagogie et fondateur des 2 écoles à l’origine de 42, l’EPITA et l’EPITECH.

Bon, pour tout vous dire, ce visionnaire génial a malheureusement été au cœur d’un scandale qui a quelque peu terni l’image de l’Ecole😞.

Il a depuis démissionné et cédé sa place à une directrice tout aussi engagée et dynamique, Sophie Viger qui se bat pour redorer le blason de l’Ecole et continuer à innover en matière de pédagogie.

Mais, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.

Même si vous n’avez pas du tout envie de devenir un codeur frénétique, je vous encourage à lire la suite de cet article.

Les ingrédients qui font la réussite de 42 sont une belle source d’inspiration pour qui veut prendre son éducation en main et se donner une chance de trouver sa place dans le Monde d’aujourd’hui.

Je partage avec vous les principaux enseignements que j’ai retirés de cette lecture. Après avoir lu cet article, vous aurez en tête des idées d’action pour mieux apprendre tout au long de votre parcours et devenir vraiment compétent dans votre domaine.

Cet article est un peu plus long que mes autres posts. Comptez 15 à 20 minutes de lecture. Vous pouvez le lire en plusieurs fois.

Vous trouverez dans chaque partie une rubrique « 🎬A vous de jouer » qui vous permettra d’appliquer les principes de l’Ecole 42 dans votre quotidien.

Au programme :

I- Naissance de l’Ecole 42, une école pas comme les autres

II- Apprendre sans cours

III- Apprendre sans profs

IV- Etre libre de son emploi du temps

V- Apprendre en projet avec ses pairs

VI- L’Ecole 42, une école de la pratique avant tout

VII- Apprendre avec les nouvelles technologies

Suivez le guide Be right back

I- L’Ecole 42, une école pas comme les autres

« A vous de créer votre avenir, 42 vous donne les codes… »

Xavier Niels, patron de Free

Naissance de l’Ecole 42

ecole 42 naissance

Un jour, Xavier Niels, patron de Free entend parler des prouesses d’une de ses nouvelles recrues, une développeuse visiblement très talentueuse.

Très naturellement, Il décide de la rencontrer pour en savoir plus.

A sa grande surprise, la jeune femme lui raconte que, dans son dernier job, elle vendait des hamsters dans une animalerie.

Elle n’a jamais brillé à l’école. Elle était ce qu’on appelle communément une décrocheuse scolaire.

La chance lui sourit lorsqu’on lui propose d’intégrer la Webacadémie fondée par Nicolas Sadirac, programme spécialement conçu pour les jeunes en difficultés.

Xavier Niels rencontre alors le créateur de la Webacadémie et découvre les méthodes d’apprentissage innovantes qui ont fait de cette jeune femme en échec scolaire, une développeuse hors pair.

Le patron de Free regrette la pénurie de développeurs informatiques.

En 2013, Il donne alors carte blanche à Nicolas Sadirac et débloque des financements pour former 10 000 développeurs en 10 ans.

Le projet de l’Ecole 42 prend vie.

Les fondamentaux de l’Ecole 42

Xavier Niels et Nicolas Sadirac ont la conviction que le système éducatif traditionnel français est obsolète.

Il ne prépare pas suffisamment les élèves à relever les défis auxquelles font face les entreprises, à savoir la rapidité d’évolution et la complexité du Monde actuel.

Ils veulent former des informaticiens pragmatiques, ouverts, créatifs, et autonomes.

L’Ecole 42 est donc une école en informatique entièrement gratuite, ouverte à toutes et à tous sans condition de diplôme et accessible dès 18 ans :

« La pédagogie est basée sur le peer-to-peer learning (apprentissage avec les pairs): un fonctionnement participatif, sans cours, sans professeur, qui permet aux étudiant(e)s de libérer toute leur créativité grâce à l’apprentissage par projets. »

Aujourd’hui, L’Ecole 42 a ouvert 3 campus en France, 1 dans la Silicon Valley et 18 autres dans le monde entier.

Pour entrer à l’Ecole 42 , il faut plonger dans la Piscine

Tout le monde a sa chance à 42 : les seniors en reconversion, les décrocheurs scolaires, les diplômés malheureux, les femmes au foyer, les nuls en informatique, les étudiants sans le sou…

Il faut pourtant se battre pour faire parti des heureux élus.

La première étape consiste à passer des tests de logique et de mémoire chronométrés en ligne. Si l’on est sélectionné, alors on peut s’inscrire au test d’admissibilité grandeur nature appelé La Piscine.

Kézako ?

La Piscine c’est 2500 candidats qui plongent ensemble dans le grand bain et qui vont coder 7 jours sur 7, parfois 24h sur 24, un maximum de projets pour figurer sur la liste des admis.

piscine ecole 42

Pas de cours, pas de profs.

Leur seule ressource : un ordi, leur cerveau mais aussi les cerveaux de leurs camarades codeurs puisque l’entraide et le partage sont autorisés.

Cette épreuve marathon très prenante (et parfois contestée !) permet de sélectionner les candidats les plus motivés et les plus débrouillards.

Les débouchés de l’Ecole 42

Sur le site de l’Ecole, on peut lire que la formation permet d’accéder à tous les métiers du numérique, y compris ceux qui n’existent pas encore.

En effet, un développeur à 42 est capable d’appréhender n’importe quel langage de programmation et d’intégrer sans difficultés toute forme d’équipes projets innovantes.

En 2017, l’école affichait un taux d’insertion professionnelle de 100 %, avec un salaire annuel moyen compris entre 40 000 et 50 000 euros selon Nicolas Sadirac2.

Wouhahou ! 😲

Mais à quelle moulinette passent les élèves de 42 pour devenir ces super développeurs que les entreprises s’arrachent à leur sortie de formation.

Décortiquons tout cela.

II- Apprendre sans cours

“Si on ne change pas notre façon d’enseigner, on aura des problèmes dans 30 ans. On ne peut pas apprendre à des enfants à concurrencer des machines. Il leur faut apprendre des choses utiles comme croire , penser indépendamment, travailler à plusieurs, s’intéresser aux autres […] enseigner aux enfants le sport, la musique ,la peinture, l’art, pour être sûrs d’être différents des machines. »

Jack Ma, PDG d’Alibaba

L’acquisition de connaissances, c’est pour les machines !

machines vs humains

Nicolas Sadirac est catégorique : Pourquoi s’obstiner à vouloir mémoriser des informations alors qu’internet fait très bien le job ?

Selon lui, grâce à l’intelligence artificielle les outils de gestion de connaissance vont pouvoir fournir des réponses de plus en plus ciblées à des question de plus en plus complexes.

Ceci est d’autant plus vrai dans le domaine informatique où les langages évoluent sans cesse. Un codeur de 2012 qui n’auraient pas mis à jour ses connaissances serait complètement perdu en 2020.

Plutôt que de vouloir rivaliser avec les machines en essayant d’emmagasiner par cœur des données qui seront très vite dépassées, Nicolas Sadirac encourage ses élèves à apprendre à exploiter les données, à être créatif et à savoir bosser avec les autres pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés.

Exit les cours magistraux !

A l’Ecole 42, il n’y a donc pas de cours magistraux ni d’interros écrites sur les cours.

Les élèves construisent leur Savoir par eux-mêmes, grâce à leurs propres recherches, leurs propres interactions et par leurs essais/erreurs.

Pour Sadirac, les cours magistraux rendent paresseux.

ecole 42 sans cours

On apprend ce que nous donne le prof, on est évalué sur ce qu’on a appris. Le terrain est connu, il y a zéro prise de risque.

Malheureusement, en se formant ainsi, le jour où l’élève se retrouve face à un problème inédit (le pain quotidien de l’entreprise !), il peut très vite être perdu.

L’auteur d' »Apprendre 3.0″ considère que notre système éducatif cherche avant tout à normaliser les jeunes alors que l’avenir a exactement besoin du contraire :

« Pour rendre les choses « gérables », on extrait l’essence même de l’humanité au risque de fabriquer de « mauvais robots » et de se priver d’innovation ».

🎬A vous DE JOUER

Si vous suivez ou si vous avez suivi un cursus scolaire classique, pas de panique.

Vous êtes à présent conscient que pour développer des compétences, il vous faudra faire beaucoup plus que suivre les cours magistraux du système scolaire ou de l’Université.

Voici ce que vous pouvez faire :

  • Vivez un maximum d’expériences pratiques en dehors du système : hobbies, bénévolat, stages, sport, entreprenariat…
  • Si vous avez des enfants, faites en sorte qu’ils aient une vie en dehors de leurs manuels scolaires. Veillez à entretenir vos qualités créatives et celles de vos enfants à travers les jeux et les activités artistiques libres. Vous aurez ainsi toujours une longueur d’avance face aux robots de la connaissance.

creativite

D’autre part, je serais plutôt d’avis de nuancer le propos de Nicolas Sadirac : « Apprendre (au sens de bachoter ) ça ne sert à rien, c’est dangereux, c’est pour les idiots ! ».

Dans des domaines comme les sciences, nous pourrons toujours continuer à assimiler des connaissances de base qui resteront relativement stables :

  • Je pense que cela peut être intéressant que vous sachiez faire le tri entre l’information qu’il sera nécessaire de mémoriser et celle qui vous sera utile sur le net.
Pour illustrer, on peut difficilement s’imaginer un chirurgien qui consulte son smartphone pour savoir quel scalpel utiliser, quels tissus couper, quel organe opérer ? J’ose espérer qu’il aura bien mémorisé tout cela durant ses études de médecines.😅

Dans le même ordre d’idée, quand vous conduisez, c’est tout de même super confortable de ne pas avoir à réfléchir quand vous passez les vitesses ou quand vous lisez les panneaux de signalisation.

Mémoriser permet d’installer des habitudes et des automatismes qui libèrent le cerveau pour d’autres actions importantes.

 

III- Apprendre sans profs

apprendre sans profs

Les élèves d’aujourd’hui ne sont plus les élèves d’hier

Quand un élève veut savoir quelque chose aujourd’hui, il va sur Youtube, il regarde des vidéos de prof en ligne ou joue à des jeux vidéos.

Rude concurrence pour les profs de ‘Education Nationale !

L’Ecole 42 s’est donc affranchie de cette contrainte.

Pas de profs dans les locaux !

Si un élève a une question, il doit d’abord chercher par lui-même la réponse, d’abord en cherchant sur Google puis en consultant les autres élèves de 42.

Après toutes ces démarches, s’il n’a toujours pas résolu le problème, il est autorisé à consulter le staff de 42, celui qui crée les exercices et les projets soumis aux élèves. Autant dire, que cela arrive rarement.

Evaluation entre pairs

De même, les développeurs en herbe ne sont pas évalués par des profs. Ils se corrigent entre eux.

Un ancien de 42 témoigne3 : « Il y a deux façons d’apprendre le code : faire du code et lire du code ».

L’objectif pédagogique de 42 n’est pas d’expliquer comment résoudre le problème mais de donner les outils nécessaires pour qu’ils trouvent eux-mêmes les solutions.

Le couperet final tombe lorsque l’élève lance son programme : ça marche ou ça ne marche pas. Si ça ne marche pas, c’est zéro, peu importe le nombre de lignes de code produites.

ecole 42 evaluation code

Mickael Camus, professeur à l’EPITECH, une des écoles précurseur de 42, justifie ce système notation en expliquant qu’un projet qui ne fonctionne pas complètement est de toute façon un projet inutilisable en entreprise.

🎬A VOUS DE JOUER

Vous êtes lycéen ou étudiant :

  • Si vous ne comprenez pas une notion de cours ou si vous butez sur un devoir chez vous, revoyez votre cours mais élargissez aussi vos recherches en cherchant en ligne des ressources qui pourraient vous éclairer. Soyez actif !
  • Vous pouvez également demander à un de vos copains de classe de vous réexpliquer les choses.
  • En dernier recours, si vous êtes encore en difficulté, vous pouvez en parler à votre prof.
  • De même, n’hésitez pas à venir en aide à l’un de vos amis. On apprend aussi beaucoup en transmettant ce que l’on sait.

Vous êtes en poste :

  • Vous n’avez plus de prof sur le dos. Si vous avez envie d’apprendre de nouvelles compétences, rien ne vous en empêche (à part vous !). Vous êtes libre de vous auto-former. Pourquoi ne pas suivre un Mooc gratuit par exemple ?
  • Dans votre métier, vous avez également beaucoup à partager et à apprendre avec vos collègues. Pourquoi ne pas participer à un groupe d’échange de pratiques virtuel ou réel ?

groupe de pratique

Vous êtes prof :

Peut-être êtes-vous inquiet de voir qu’une Ecole puisse se passer de profs. Sachez qu’il y a encore très peu d’écoles comme 42 dans le paysage éducatif.

  • Vous pouvez voir cet exemple comme une source d’inspiration pour explorer de nouvelles façons de soutenir les élèves qui ont du mal à s’adapter au système scolaire.

Nicolas Sadirac revisite en fait le rôle de l’enseignant. Il le voit comme un jardinier de talents :

« Il ne cherche pas à changer la nature de ses plantes mais plutôt à créer une harmonie permettant à chacune d’elle de s’exprimer au mieux en synergie avec les autres. »

L’enseignant est garant d’un cadre et d’un environnement qui permettent à chaque élève de développer ses spécificités tout en s’intégrant au groupe.

 

IV- Etre libre de son emploi du temps

libre de son emploi du temps

Le cursus de l’Ecole 42

Le programme de l’Ecole 42 est calibré pour pouvoir être achevé en 3 ans.

Les enseignements sont décloisonnés temporellement. Le cursus ne se découpe pas en classe ni en année. Un étudiant va se créer son parcours personnalisé à son rythme.

Le parcours est gamifié :

Les élèves ne valident pas des années mais des niveaux d’expérience pour terminer leur formation.

Après un tronc commun, Ils pourront choisir des projets en fonction du domaine dans lequel ils ont envie de se spécialiser.

On pourrait dire qu’il existe autant de parcours différents que d’étudiants, ce qui fait la richesse des profils sortant de cette école.

Choisir son rythme

La possibilité de travailler à son rythme offre une plus grande souplesse dans l’emploi du temps.

Les élèves peuvent travailler à temps partiel, faire des stages, prendre des vacances à n’importe quel moment de l’année, s’engager comme bénévole ou faire une pause pour raisons personnelles durant leur séjour à 42.

Certains étudiants vont carburer et finir leur cursus en moins de 3 ans et d’autres pourront prendre un peu plus de temps en fonction de leurs contraintes.

Les étudiants sont libres de s’organiser comme ils le souhaitent, ce qui les responsabilise.

Ils sont pleinement artisans de leur échec ou de leur réussite.

Ils vont devoir se questionner sur les modules qui seront pertinents à parcourir durant leur cursus. Ils pourront choisir de travailler 1 heure ou 15 heures par jour suivant leur motivation.

Cela dit, si un étudiant pense pouvoir réussir à achever sa formation en passager clandestin, c’est peine perdue. Il risque le Game Over !

En effet, d’après ce que je comprends des différents témoignages d’anciens élèves que l’on peut trouver sur la Toile, la charge de travail est tout de même belle et bien importante.

🎬A VOUS DE JOUER

L’apprentissage libre est-il adapté à tous ?

  • Si vous êtes amenés à postuler pour une formation, vous pouvez évaluer la part de choix qui est laissée aux étudiants : aménagement des emplois du temps, choix des spécialités, choix des projets à travailler, choix des stages, choix des supports pédagogiques, travail en groupe et/ou en individuel. Vous serez d’autant plus motivés que vous pourrez opter pour des méthodes et des contenus qui seront adaptés à votre style d’apprentissage.
La liberté offerte à 42 peut ne pas convenir à tout le monde. Nous sommes, pour la plupart, tous passés par le cadre contrôlant de l’Ecole (j’en fais partie !). Nous avons pris l’habitude de suivre un programme bien précis, des consignes données par le prof avec des échéances claires et des évaluation notées. Bénéficier soudainement d’une telle liberté peut donner le vertige !

apprendre librement

Cela peut être difficile de passer brutalement d’un système très cadré à un système aussi flexible que celui de 42. Comme pour tout changement, il s’agit de se donner le temps d’évoluer à son rythme :
  • C’est tout à fait OK si vous jugez que vous préférez vous tourner vers des écoles ou des formations plus traditionnelles. Le tout est de bien connaître vos préférences et limites en terme d’apprentissage et d’organisation.
  • Vous pouvez tenter d’expérimenter ce type d’apprentissage libre lors de stages ponctuels ou de sessions de formation courtes.

 

V- Apprendre en projet avec ses pairs

« Pas de profs, seulement des élèves qui apprennent ensemble, se corrigent et s’inspirent mutuellement. Une méthode unique qui permet de voir que l’entraide formidable et spontanée est une force pédagogique bien trop ignorée ! »,

Alexandra, ancienne élève de 42, Silicon Valley

Apprendre avec les autres

ecole 42 peer to peer learning

Le Peer-to-peer Learning ou apprentissage avec les pairs est le pilier pédagogique qui a émergé à l’Epita, puis à  l’Epitech. C’est ensuite devenu la règle à 42.

Imaginez les locaux de l’Ecole 42 comme une grande fourmilière où interagissent des personnes de toutes nationalités, d’âges différents, d’horizons professionnels multiples.

Cette diversité est la principale ressource d’apprentissage des élèves.

Ces collectifs intelligents de non experts libérés de toute hiérarchie seraient, selon Nicolas Sadirac, beaucoup plus performants qu’une organisation hiérarchique composées d’experts.

Les élèves finissent par être plus compétents que les encadrants !

Se confronter quotidiennement aux solutions, questionnements et divergences des autres pousse chacun dans ses retranchements, ce qui finit par produire des solutions inédites.

Vous n’êtes pas convaincus ?

Vous méritez bien une petite pause d’1 minute pour regarder cette pub humoristique qui met en scène des collectifs d’animaux et d’insectes futés😊 :

Les individus grandissent en compétences aussi bien humaines que techniques au sein d’un groupe, ce qui consolide la confiance en soi et aux autres :

« L’objectif était de nous apprendre à réfléchir, à nous structurer, à parler de nos idées, à argumenter pour convaincre et à gérer les relations avec les autres. Tout ce qui est utile pour mener un projet à bien ,peu importe la nature du projet. », Mickaël, promo 1 de l’Epitech.

Des groupes qui s’auto-régulent

Nicolas Sadirac explique aussi dans son livre « Apprendre 3.0 » que les groupes finissent par se réguler eux-mêmes.

Si un camarade est trop tire-au-flanc, bruyant ou violent, les autres le recadrent rapidement.

Le collectif gère sa diversité à l’image de ce groupe d’étudiants qui a suggéré la création d’une salle spéciale pour ceux qui aiment étudier dans le silence. Ils ont créé un programme qui déclenche automatiquement le clignotement des écrans proches des perturbateurs🤭.

Dans tous les cas, il semblerait qu’à 42, les incivilités soient rares, l’énergie étant principalement canalisée dans les projets très nombreux.

🎬A VOUS DE JOUER !

Savoir travailler en projet avec des profils différents du nôtre est une compétence indispensable en entreprise, que ce soit en collectivités, dans le secteur de la santé, de l’informatique, des services.

Or, au collège, au lycée, et dans certains établissement de l’enseignement supérieur, les élèves sont très peu confrontés à la démarche projet en équipe.

  • Si vous avez des enfants, offrez leur l’occasion d’expérimenter l’organisation d’un projet en famille ou avec leurs copains ou dans le cadre associatif. Vous leur rendrez un grand service.
  • Dans le cadre professionnel, nous sommes confrontés quotidiennement au travail d’équipe. Ce n’est pas toujours facile. Tout dépend de la maturité du groupe en terme d’intelligence collective. Se fixer des règles et un cadre de fonctionnement validés par le groupe pour sécuriser et faciliter les échanges me paraît essentiel. En effet, la régulation par le groupe est efficace si il existe un minimum de respect entre les participants.

ecole 42 regulation groupe

En 2017, des jeunes femmes de l’Ecole 42 ont révélé ne pas se sentir bien dans l’école en raison de remarques et comportements sexistes et insultants de certains collègues masculins (au-delà du scandale qui a entâché 42, le sexisme est malheureusement très courant dans les écoles du numérique4.😟)

Après ces incidents, la nouvelle directrice de 42 a donc jugé qu’il était urgent de mettre en place de nouvelles dispositions pour que les étudiantes se sentent intégrées et sécurisées5.

Elle a reposé le cadre.

 

V- L’Ecole 42, une école de la pratique avant tout

ecole 42 la pratique

La pratique précède toujours la théorie

Au début de l’aventure, le staff pédagogique de l’EPITA a observé quelque chose d’assez étonnant.

La moyenne en maths des 250 élèves entrant à l’EPITA plafonnait à 2 sur 20.

Ce n’était pas une source d’inquiétude pour l’école qui expérimentait déjà de nouvelles formes de pédagogie.

Les élèves se sont donc mis au boulot et ont travaillé sur un projet concret : la réalisation d’un programme pour une vraie chaîne de magasins.

Après avoir achevé cette épreuve pratique, ils ont réalisé un devoir sur table de maths. Résultat : une moyenne de 13 sur 20 après 4 mois en projet.

Fort de ce constat, l’équipe de l’EPITA a voulu aller plus loin et a testé 2 formules d’apprentissage :

  • 1 groupe A a d’abord suivi des cours magistraux, puis a été évalué sur ces cours. Puis ils se sont consacrés aux projets pratiques. Ils ont ensuite été réévalués sur les matières des cours magistraux et sur le projet.
  • 1 groupe B est passé direct en mode projet sans passer par la case cours théoriques. Il a ensuite été évalué sur les matières théoriques et sur le projet.

La moyenne des notes du groupe A à la première évaluation sur les cours théoriques était plutôt basse. La moyenne obtenue à la deuxième évaluation sur les cours était nettement meilleure. Il semblerait que le projet ait aidé à intégrer des notions.

Le groupe B qui a exclusivement fait de la pratique, a eu une meilleure moyenne de note que le groupe A pour l’évaluation théorique mais aussi pour le projet.

De même, les statistiques de l’EPITA ont montré que la réussite des élèves dans l’Ecole était en corrélation inverse avec le niveau scolaire qu’ils avaient avant d’entrer dans le programme.

En résumé, un élève qui était plutôt bon dans le système traditionnel avait plus de mal avec la pédagogie de l’EPITA.

🎬A VOUS DE JOUER

Il est difficile de se concentrer sur des notions théoriques dont on ne comprend pas le sens ou que l’on ne peut conceptualiser.

L’être humain apprend beaucoup mieux avec la pratique qui mobilise tous ses sens et toutes ses formes d’intelligence.

L’école classique s’appuie essentiellement sur du contenu théorique et va sélectionner les élèves qui ont la plus forte capacité d’abstraction.

  • Si vous avez la chance d’expérimenter l’apprentissage libre dans vos hobbies, au travail ou dans vos études, appliquez ce que vous apprenez très rapidement. Pour devenir très vite compétent, le secret c’est pratiquer, pratiquer, pratiquer !

Exemples :

  • Pour apprendre à coudre en autodidacte, ma mère a d’abord observé et démonté de vieux vêtements pour comprendre comment ils étaient cousus. A l’époque, pas de Youtube, ni de tutos. Durant tout un été, elle s’est amusée à coudre et découdre des pièces simples (shorts, jupes etc…). Elle s’est penchée sur l’utilisation de patrons et la théorie bien après. Aujourd’hui, c’est une vraie pro en couture !
  • Si vous voulez apprendre à filmer et monter une vidéo rapidement, inutile de rester des heures à zyeuter des tutos sur Youtube. Vous en regardez 2/3 et hop, vous tournez et montez vos premières vidéo.
  • Votre enfant ne comprend rien à la physique et à la chimie ? Offrez-lui un super coffret d’expériences pour son anniv et aidez-le à faire le lien avec ses cours.

la pratique avant la theorie

D’autres conseils concernant la pratique :

  • Si vous êtes en phase de choisir une formation ou une école pour vos études ou pour une reconversion professionnelle, soyez attentif à la place laissée à la pratique dans le programme pédagogique (stage, atelier, TD, projets…). Plus il y aura de pratique, plus vous serez opérationnel à la sortie de votre formation.
  • Après avoir pratiqué, vous pouvez compléter vos apprentissages par la lecture de livres ou par des cours magistraux. Vous allez vite vous rendre compte que vous comprendrez beaucoup mieux ce que l’auteur ou le prof raconte en faisant le lien avec votre vécu.

 

VI- Apprendre avec les nouvelles technologies

intelligence artificielle

L’intelligence artificielle va bouleverser nos vies

Pour Nicolas Sadirac, la technologie, et en particulier l’intelligence artificielle (IA), est en train de bouleverser des pans entiers de notre économie.

Il considère que c’est plutôt une bonne nouvelle et une opportunité à saisir.

Il nous explique dans « Apprendre 3.0 » que certains métiers, pourtant dits d’avenir, sont déjà en train d’être remplacés par des IA alors que nous y orientons massivement des jeunes6.

C’est le cas par exemple du métier de data scientist (chargé de la gestion, de l’analyse et de l’exploitation des données massives d’une entreprise).

L’intelligence artificielle est en capacité de remplacer tous les métiers répétitifs, anciens ou récents, intellectuels ou manuels, basés sur des protocoles bien définis. Cela concerne aussi bien l’ouvrier à la chaîne que l’informaticien.

Les entreprises auront de moins en moins besoin de sachants -exécutants dans la mesure où les ordinateurs réussissent mieux dans ce domaine.

L’avenir est selon Nicolas Sadirac aux créatifs.

Ce qui est intéressant n’est pas de savoir manier un mécanisme ou d’exécuter des consignes mais bien de trouver des solutions aux problèmes et d’inventer les outils qui vont avec.

Les développeurs de 42 incarnent pour lui ces nouveaux travailleurs qui trouveront du boulot à coup sûr alors que d’autres subiront l’évolution drastique ou la disparition de leurs métiers.

Les jeunes sont mieux préparés qu’on ne le croit

Le fondateur de 42 pensent que les jeunes sont mieux armés que nous le pensons face à tous ces changements.

Ils ont trouvé à travers les réseaux sociaux, les jeux vidéos et les multiples applis disponibles sur leur smartphone des moyens d’exprimer leur créativité, leur agilité et parfois même, leurs compétences sociales.

Une étude citée dans l’ouvrage confirmerait que les jeux vidéos développent les compétences métacognitives, sociales et stratégiques des enfants. Les GAFA auraient d’ailleurs l’habitude de recruter les meilleurs joueurs dans leurs équipes.

De nombreuses études s’accordent pourtant à dire que le niveau intellectuel baisse depuis plusieurs générations.

Nicolas Sadirac précise que ce constat est biaisé dans la mesure où l’on teste les jeunes sur des critères aujourd’hui obsolètes.

Les jeunes ont développé d’autres compétences qui seront beaucoup plus utiles dans ce monde complexe où tout va très vite.

🎬A VOUS DE JOUER

Je ne suis pas totalement convaincue par les arguments avancés par Nicolas Sadirac sur les bienfaits du tout technologique. En tant que parent, je m’interroge beaucoup par exemple sur les effets des écrans et des jeux vidéos sur mes enfants. Je suis également assez réservée sur le fait de vouloir déléguer certaines compétences à des robots intelligents.

Je le rejoins cependant sur le fait que l’Avenir ressemblera à une collaboration entre des collectifs humains et des systèmes automatisés.

Pour vous y préparer et surtout ne pas subir, voici 2 choses que vous pouvez faire :

  • C’est inévitable, nous allons devoir composer avec les machines et l’intelligence artificielle dans notre quotidien. Il me semble donc indispensable que vous vous construisez une culture informatique de base pour savoir comment fonctionnent les machines qui vous entourent. Cela peut passer par l’apprentissage des bases du code qui permet d’appréhender la logique qui sous-tend le fonctionnement des ordinateurs. Essayez également de comprendre les bases de fonctionnement du web, des réseaux sociaux et des objets connectés. C’est un minimum pour ne pas subir et ne pas se laisser exploiter par « Big Data ». Gardons à l’esprit que la technologie doit être au service de l’humain et non l’inverse.

culture informatique

  • En parlant d’Humain, je vous encourage à cultiver ce qui vous différencie des machines et qui fera toujours votre plus-value : vos compétences humaines comme la créativité, l’empathie, la curiosité, l’adaptabilité et, par dessus tout, la capacité à travailler en collectif. Et oui ! Nous avons grand besoin de progresser pour ce qui est de coopérer et de co-créer en bonne intelligence dans nos organisations. Si vous savez faire cela, alors vous serez l’homme ou la femme de la situation.

intelligence collective

 

Voilà, nous avons terminé ce voyage en immersion dans l’univers de l’Ecole 42. J’espère qu’il vous aura inspiré et qu’il vous donnera des idées pour trouver les pratiques pédagogiques adaptées à votre style d’apprentissage🤸‍♀️✨.

Je voulais tout de même rajouter que l’Ecole 42 ne délivre pas de diplôme.

Même si les développeurs qui sortent de l’Ecole sont très appréciés pour leurs capacités à être très vite opérationnels et autonomes, il peut arriver que certains recruteurs soient frileux à l’idée d’embaucher des « électrons libres », de surcroît sans diplôme, ce qui peut être problématique pour fixer une rémunération.

Cela est assez révélateur de la maturité des entreprises en question en terme de management et d’innovation.

Nous sommes en période de transition entre 2 mondes :

Un système hiérarchique et contrôlant et un système collaboratif valorisant la créativité des individus et des collectifs.

Toute la difficulté est de savoir jongler pour trouver son chemin professionnel dans ce contexte.

Alice est une jeune étudiante en 2ème année à Sciences Po qui a intégré en parallèle l’Ecole 42. Elle nous ouvre la voie :

« Mon double cursus 42/Sciences Po me permet de mieux appréhender le monde, de mieux le décoder.[…]42 m’a permis de devenir plus autonome : A Sciences Po, j’applique la méthode 42, je ne vais jamais aux cours magistraux, je travaille toute seule. J’y ai aussi développé une forte capacité d’adaptation : lorsqu’un problème se présente, je le regarde sous tous ses angles et établis mes réflexions en conséquence du type de problème.

[…] je pense que Sciences-Po m’apprend à penser, mais que 42 m’apprend à penser par moi-même. »

🎬A vous de jouer et de développer votre propre style pour apprendre toute votre vie et vous construire un parcours sur mesure 😊!

En attendant, quel principe de la pédagogie de 42 vous a le plus inspiré ? Partagez dans les commentaires !

A bientôt sur Learneuse.com !

Pour aller plus loin :

  • Vous pouvez lire le livre « Apprendre 3.0 » par l’inventeur de la pédagogie d’EPITA, EPITECH, L’ECOLE 42 et ZONE O1, Nicolas Sadirac

Références :

Cet article est le n°31/52 du défi: “52 idées à explorer pour aider vos 12-25 ans à trouver leur voie”

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Aurélie Betsch
4 années il y a

Merci pour ce résumé bien détaillé. J’ai un ami qui a fait ses études à Épitech, ou du moins les a commencé car il a trouvé du boulot avant la fin de sa deuxième année et a décidé de quitter l’école pour travailler. Depuis il n’a cessé d’évoluer dans son entreprise et est très heureux de ce qu’il fait. Au final, sur son CV, il n’a que son bac qu’il a eu au rattrapage ! Par contre, je me souviens que s’il m’avait dit avoir beaucoup appris car les projets étaient très intéressants, l’ambiance globale ne lui plaisait pas. Je ne sais pas si ça a changé mais à l’époque (2010), il y avait surtout des gars.

Gabrielle
4 années il y a

Rholala… comment te dire… Ton article est une perle et tombe tellement au bon moment pour moi ! J’avais l’idée en tête mais là elle se précise tout à fait. En plus, comme je suis en train d’apprendre en autodidacte, ton article confirme mon intuition d' »apprendre en faisant ». Même si, pour me rassurer je pense (notamment suite aux commentaires des pros qui ne jurent que par l’école) j’ai lu quelques bouquins théoriques, la pratique reste au centre. En fait, comme tu le dis, l’avantage de se lancer dans la pratique c’est qu’on va chercher l’information au moment précis où on en a besoin. Donc, effectivement, on le comprend et retient mieux.

MERCI !!!

Pierre-Favre
4 années il y a

J’aime beaucoup cette idée d’apprendre a ce débrouiller par soi même. Et de ne plus « boire » le savoir d’un prof qui déverse ses certitudes de façon péremptoire sans les avoir interrogées sérieusement. Je ne critique pas l’ensemble du modèle scolaire (même si je le pense inadapté), je critique ceux qui affirme que c’est LE SEUL modèle valable et ne veulent pas SE remettre en question.

Valentine
4 années il y a

Hello Johanna,
Je ne connaissais absolument pas l’école 42. C’est résolument à contre-courant et responsabilise énormément les étudiants. Chouette sujet d’article et merci pour ces infos ultra détaillées et enrichissantes.

Elias Tantaoui-Elaraki
4 années il y a

Bonjour, j’ai encore une fois été bluffé par la qualité de ton article. Je ne connaissais pas le fonctionnement de l’école 42. C’est sans doute la preuve que la méthode d’enseignement « classique » n’est pas forcément la meilleure.
J’aimerai ton avis. Dans cet article, tu parles d’apprendre sans cours et sans professeurs. Mais d’après toi est-il possible d’apprendre efficacement sans structure ? Comme le ferait par exemple un autodidacte.

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Aurélie Betsch
4 années il y a

Merci pour ce résumé bien détaillé. J’ai un ami qui a fait ses études à Épitech, ou du moins les a commencé car il a trouvé du boulot avant la fin de sa deuxième année et a décidé de quitter l’école pour travailler. Depuis il n’a cessé d’évoluer dans son entreprise et est très heureux de ce qu’il fait. Au final, sur son CV, il n’a que son bac qu’il a eu au rattrapage ! Par contre, je me souviens que s’il m’avait dit avoir beaucoup appris car les projets étaient très intéressants, l’ambiance globale ne lui plaisait pas. Je ne sais pas si ça a changé mais à l’époque (2010), il y avait surtout des gars.

Gabrielle
4 années il y a

Rholala… comment te dire… Ton article est une perle et tombe tellement au bon moment pour moi ! J’avais l’idée en tête mais là elle se précise tout à fait. En plus, comme je suis en train d’apprendre en autodidacte, ton article confirme mon intuition d' »apprendre en faisant ». Même si, pour me rassurer je pense (notamment suite aux commentaires des pros qui ne jurent que par l’école) j’ai lu quelques bouquins théoriques, la pratique reste au centre. En fait, comme tu le dis, l’avantage de se lancer dans la pratique c’est qu’on va chercher l’information au moment précis où on en a besoin. Donc, effectivement, on le comprend et retient mieux.

MERCI !!!

Pierre-Favre
4 années il y a

J’aime beaucoup cette idée d’apprendre a ce débrouiller par soi même. Et de ne plus « boire » le savoir d’un prof qui déverse ses certitudes de façon péremptoire sans les avoir interrogées sérieusement. Je ne critique pas l’ensemble du modèle scolaire (même si je le pense inadapté), je critique ceux qui affirme que c’est LE SEUL modèle valable et ne veulent pas SE remettre en question.

Valentine
4 années il y a

Hello Johanna,
Je ne connaissais absolument pas l’école 42. C’est résolument à contre-courant et responsabilise énormément les étudiants. Chouette sujet d’article et merci pour ces infos ultra détaillées et enrichissantes.

Elias Tantaoui-Elaraki
4 années il y a

Bonjour, j’ai encore une fois été bluffé par la qualité de ton article. Je ne connaissais pas le fonctionnement de l’école 42. C’est sans doute la preuve que la méthode d’enseignement « classique » n’est pas forcément la meilleure.
J’aimerai ton avis. Dans cet article, tu parles d’apprendre sans cours et sans professeurs. Mais d’après toi est-il possible d’apprendre efficacement sans structure ? Comme le ferait par exemple un autodidacte.

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